Le point sur la RT 2012

La nouvelle Réglementation Thermique (RT 2012) est rentée en application pour toutes les constructions nouvelles à partir du 1er janvier 2013 (date de dépôt de la demande de permis de construire). Elle fait encore  « couler beaucoup d?encre », alors voici quelques explications?

Présentation sommaire de la RT 2012

A compter du 1^er janvier 2013, toutes les constructions doivent être conformes à la nouvelle Réglementation Thermique RT 2012 (Décret et arrêté du 26 Octobre 2010).

Cette nouvelle norme s’applique aux PERMIS DE CONSTRUIRE déposés à partir 1^erjanvier 2013.

Elle dépend des 8 nouvelles zones géographiques

Zone H1c pour l’Isère

Ainsi que de 3 classes d’exposition des bâtiments au bruit des infrastructures de transport BR1, BR2 et BR 3. (définies en annexe II de l’arrête de la RT 2012)

La classe d’exposition des baies est fonction :

– du classement en catégorie de l’infrastructure de transport terrestre au voisinage de la construction

– de la situation de la baie par rapport à l’infrastructure.

Les principales évolutions et contraintes amenées par cette réglementation thermique sont les suivantes :

Exigence de résultats :

Limitation des besoins

Le Bbio « Besoins bioclimatiques » doit être inférieur ou égal au Bbiomax

Ce coefficient està calculer au moment de l’étude et à attester au dépôt du permis de construire. 

-> Ce coefficient valorise la conception bioclimatique (bénéficier au maximum des apports naturels) et l’isolation performante.

Pour l’ISERE (zone climatique H1c avec altitude inf à 400 m ) il doit être inférieur à 72 points pour les Maisons Individuelles ou accolées de 120 à 140 m2 de SHON RT (SHON RT = ancienne SHON sans déduction des 5 % pour l’isolation).

Exemple de modulation du Bbio fonction de la localisation géographique et des critères ci avant.

En effet le Bbio est fonction de plusieurs coefficients de modulation.

Bbio max = Bbio moyen x (Mbgéo + Mbalt + Mbsurf)

Bbio moyen = 60 en maison individuelle ( bâtiment d’habitation en catégorie CE1)

Mbgéo = 1,2 en zone climatique H1c

Mbalt = 0 de 0 à 400 m, 0,2 de 401 à 800 m et 0,4 de 801 à plus.

Mbsurf = Modulation en fonction de la SHON RT.

( exemple si SHON RT comprise entre 120 et 140 m2 Mbsurf = 0 )

– > Il y a donc un Bbio max pour chaque cas.

Limitation des consommations

Le Cep « consommation en énergie primaire » doit être inférieur ou égal au Cep max

Ce dernier prend en compte le Chauffage, le refroidissement, l’Eau Chaude Sanitaire, les auxiliaires (ventilateurs, pompes) et l’éclairage.

-> C’est une exigence de consommation Maxi.

Pour l’ISERE (zone climatique H1c avec altitude inf à 400 m ) il doit être inférieur à 60 Kwhep / m2 SHON RT an pour les Maisons Individuelles ou accolées de 120 à 140 m2 de SHON RT(SHON RT = ancienne SHON sans déduction des 5 % pour l’isolation) et sans énergie bois.

Exemple de modulation du Bbio fonction de la localisation géographique et des critères ci avant.

En effet, le Cep max est lui aussi désormais fonction de plusieurs coefficients de modulation.

Cep max = 50 x Mctype x (Mcgéo + Mcalt + Mcsurf+ Mcges)

Mctype = 1 en maison individuelle ( bâtiment d’habitation en catégorie CE1)

Mcgéo = 1,2 en zone climatique H1c

Mcalt = 0 de 0 à 400 m, 0,2 de 401 à 800 m et 0,4 de 801 à plus.

Mcsurf = Modulation en fonction de la SHON RT.

( exemple si SHON RT comprise entre 120 et 140 m2 Mbsurf = 0 )

Mcges = Modulation selon les émissions gaz à effet de serre, s’applique uniquement

pour le chauffage bois et les Réseaux de Chaleur Urbain (si chauffage bois = 0,3)

– > Il y a donc un Cep max pour chaque cas.

Exemple de modulation de l’altitude :

Pour l’ISERE (zone climatique H1c pour les Maisons Individuelles ou accolées de 120 à 140 m2 de SHON RT et sans énergie bois et RCU) :

Cep max de 0 à 400 m 60 Kwhep / m2 SHON RT.an

Cep max de de 401 à 800 m 70 Kwhep / m2 SHON RT.an

Cep max sup à 801 m 80 Kwhep / m2.SHON RT.an

Exemple de modulation de la surface :

Limitation de l’inconfort d’été

Le Tic « température intérieure » doit être inférieur ou égal au Tic réf.

Température intérieure atteinte au cours d’une séquence de 5 jours chauds.

-> à ce jour même calcul qu’en RT 2005 (sous réserve d’évolution de la méthode).

Nota : Au vue de ses exigences, on voit qu’il est donc primordial de bien intégrer, dès les premières réflexions, l’orientation des ouvertures au maximum au sud (de sud-est à sud-ouest) – au minimum 50 à 60% des ouvertures avec une surface totale d’ouverture proche de 20% de la surface habitable.

Les formes compactes devront être privilégiées (limiter les verrues et les renfoncements chauffés).

Il faut donc raisonner Bioclimatique dès la Conception :

Exigence de moyens :

-> Obligation d’associer une source d’énergie renouvelable ( EnR ) en Maisons individuelles Au choix : Chauffage (AEPENR supérieure ou égal à 5 kWhEP/(m2.an)) ou ECS (CET ou CESI) ou Production d’énergie)

-> Traitement de l’étanchéité à l’air. ( mesure systématique de chaque maison )

En Maisons Individuelles, la Perméabilité à l’air de l’enveloppe sous 4 Pa , Q 4Pa-surf doit être inférieur ou égal à 0,60 m3/(h.m2)

-> Traitement des ponts thermiques.

Ratio de transmission linéique, Ratio doit être inférieur ou égal à 0,28 W/(m2SHON-RT.K)

Coefficient de transmission linéique liaisons plancher intermédiare/mur exter ou LNC,  9 moyen doit être inférieur ou égal à 0,6 W/(m.K)

-> Surface minimale des baies ( 1/6 de la surface habitable )

Les baies d’un même local (autre qu’à occupation passagère)  s’ouvrent au moins sur 30% de leur surface totale.

-> Obligation d’informer les occupants du logement par mesure ou estimation mensuelle des consommations d’énergie par usage.

-> Déduction maximale de 12 KWhEP/m2.an de la production locale d’électricité sur les consommations.(Cep)

En résumé et plus concrètement, RT 2012 respectée si et seulement si :

1. Bbio <= Bbio_max [en points]

2. Cep <= Cep_max [en kWhep/m2 SHON-RT.an]

3. Tic <= Tic_ref [en °C] (exigence temporaire)

4. Exigences de moyens vérififiées

Ces exigences de résultat et de moyen devront, bien sur, être dûment justifiées auprès des autorités chargées de la délivrance des permis de construire. 
– Une première attestation devra être jointe à la demande permis de construire. Elle comportera les données administratives du projet ainsi que les données relatives à la RT.

– Une seconde attestation devra être jointe à l’achèvement de la construction.

Elle sera réalisée, après la visite de la construction avant sa livraison, par le Diagnostiqueur DPE (Ubat contrôle) et comportera le récapitulatif standardisé de l’étude thermique, le rapport du test de l’étanchéité à l’air et un document justifiant des isolants posés sur les parois opaques donnant sur l’extérieur ou sur un local non chauffé.

Cette attestation sera à joindre à la déclaration d’achèvement de travaux par le Maître d’ouvrage.